Le culte du Saint On stake

Une médisance

L’être humain est contradictoire. Et déjà je me suis contredis, dans la première phrase. Je formule mieux, pour plus de cohérence avec les intentions qui s’expriment dans mon choix de titre :
Nous sommes contradictoires - Je suis contradictoire - Vous êtes contradictoires - Tu es contradictoire : En rejetant la soumission sous la dictature de quelconque concept spécifique (religieux, politique, sociétal), nous gagnons la liberté et perdons l’orientation.

Puis, en rejetant, – de nouveau –, l’idée d’avoir commis une erreur, ou celle de revenir en arrière, nous préférons plutôt de nous comporter et d’exprimer nos soi-disant convictions (croyances) selon les besoins immédiats. Puis arrive le moment ou nous devons répondre à des questions d’une nature tout à fait générale, ce qui nous oblige souvent de nous projeter dans l’avenir, d’afficher un véritable état d’esprit ! Oh malheur !

Coincé, le Français s’est trouvé l’échappatoire ultime : Entré Saint On. Le super héros par excellence qui peut tout, sait tout et est toujours de notre partie. On peut, On sait ça, si On veut.

Ce qui est pourtant génial avec Saint On, c’est qu’il est au même temps le bouc émissaire idéal en cas où.., ben, On ne peut pas (le con).

Donc, qu’est-ce que vous pensez de la transition énergétique ? Avez vous peur de l’obligation de répondre, un jour, à vos petits-enfants ? Qu’est ce qui vous empêche d’utiliser une toilette sèche - c’est à dire de prendre la responsabilité totale pour le traitement de vos déchets, sans déléguer la moindre tache à quelconque administration ou service public ? Et qu’est-ce qui vous empêche, déjà, d’en parler avec vos proches, vos voisins et amis ?

Qu’est-ce qui vous empêche de faire connaître vos convictions et de les faire peser dans notre société, dans votre voisinage ? Et si c’est une manque de connaissance, qui vous empêche, qu’est-ce qui vous empêche d’apprendre ?

Ce que On dit à la radio et à la Télé, ce n’est pas dit et je ne veux pas savoir. Bonne technique, mais tu dois identifier RTL. Et moi, j’ai le droit de m’en ficher pour toujours.

Enfin. J’y suis

Au point que je nettoie mes lettres et mails et même ma parole de toute référence à cet agent de l’irresponsabilité vaguement indicatif. Si j’ai un truc à vous dire, c’est moi, pas on. Si c’est à toi que je m’adresse, ce n’est pas On devrait peut-être; et le mec qui m’a montré comment j’affûte la chaîne de ma tronçonneuse, ne m’a pas appris comment On le fait – Non ! Il a un nom ! S’il n’avait pas de nom et quand je ne sais pas qui devrait faire quoi, il se trouve, que je n’en sais rien, moi. Et je me tais.

Il y a des personnes qui ne sont pas responsables de leurs misères et ils soufrent réellement et beaucoup trop des diverses injustices. La parole doit être à eux qui ont des noms chacune et chacun.

Mais si moi, je n’arrive pas à me construire mon paradis sur terre, je ne m’invente pas une jolie histoire qu’On doit écouter à chaque fois que j’ai envie d’un peu de pitié, parce que On ne me fournit pas le bonheur qu’On mérite.

Si, demain, je meurs de faim ou sous une matraque, je te jure, c’est moi, tout seule, qui a raté un truc. Pas le roi. N’accuse personne, mais enfin, fais. Veuille faire mieux, Toi ! Ω